Harry Potter and the Philosopher's Stone (T1) - J.K. Rowling
(Re)Reading Harry Potter
TOME UN
(mais quand même avec des spoilers sur les suivants,
alors faites gaffe)
01.11.09 - Cet article est en construction, histoire de le poster quand même,
et promis j'éditerai quand j'aurai dépassé les trois premiers chapitres.
Bon, il suffit de lire le premier
article dans cette catégorie (et qui se trouve normalement juste en-dessous de
celui là, aussi) pour comprendre combien Harry Potter est important pour moi.
Pas tellement Harry en lui-même, parce que depuis ses petites crises du sept,
du genre 'je vais me promener tout seul dans la forêt, je suis un martyr', etc,
il me gonfle, mais la série. Je ne vais pas revenir dessus, c'est moi qui vais
finir par vous gonfler, mais je le répète quand même (c'est hyper logique ce
que je raconte) : sans Harry Potter, je ne serais pas la même.
J'ai lu le premier Harry
Potter, je crois, au ski. En 2000, si j'en crois les dates sur les albums
photos. Quelqu'un avait dû en parler à ma mère, et elle avait acheté les trois
premiers. Ils sont sortis d'abord en poche, je pense, et après réédités en
grand format (puisque les couvertures des trois premiers sont en petit sur les
grands - là je me comprends, mais si quelque chose reste obscur concernant les
différences d'illustration des différents tomes, je suis à votre disposition) à
la sortie du tome 4. Enfin bref, j'ai dévoré les deux premiers, et je me
souviens de moi suppliant mon père, tranquillement allongé sur le lit de
l'hôtel, de me passer le Prisonnier d'Azkaban parce que je ne pouvais pas
attendre qu'il le termine. Résultat, il s'est arrêté au milieu du quatre et je
suis la détentrice officielle de tous les HP de la maison (même si le sept
traîne depuis des mois sur le bureau de ma sœur). Mais ce n'est pas le sujet.
Je ne me rappelle pas le nombre de relectures du premier que j'ai faites. Le
plus souvent, je sautais les chapitres du début jusqu'à l'entrée à Poudlard,
parce que je pensais qu'ils étaient nuls. Je me rappelais vaguement de chapeaux
et de capes violettes, d'une entreprise de perceuse, d'un chat sur un mur...
Les épisodes de la cabane et du Chemin de Traverse ne me paraissaient pas assez
amusants ou magiques pour y revenir à chaque fois. Mes deux amies de l'époque
avaient été découragées par les premières pages et ne sont devenues accros à HP
qu'après avoir vu le premier film (à mon plus grand bonheur, enfin je pouvais
partager cet univers merveilleux avec elles, et je les ai pressées de lire les
livres, qu'elles ont fini par attendre avec plus d'impatience que moi), que
j'ai toujours dénigré, même si les passages que j'ai appris par cœur avec elles
resteront des moments d'anthologie ('au fait, tu as une tâche sur le nez, juste
là...'). Mon bouquin est corné, la couverture est déchirée, il est sale parce
que j’ai probablement mangé en le lisant. et parce que je l'ai prêté à la bibliothèque de la classe en CM1. Avant, c’était tabou pour moi d’écrire
sur les livres. Depuis la prépa, depuis que je suis obligée de souligner des
passages et de noter mes idées dans la marge, je commence à le faire aussi pour
les autres bouquins. Toute la série Twilight, par exemple (mais
peut-être est-ce un mauvais exemple…), est post-itée de partout. Pour Harry
Potter, j’ai décidé de faire pareil. Ce ne seront pas les phrases qui m’avaient
alors marquée, mais celles qui me font rire ou pleurer aujourd’hui – et en
anglais, même !
« Mr Dursley might have been drifting into an uneasy sleep, but the cat on the wall outside was showing no sign of sleepiness. » (remarquez comment cette phrase est absurde, totalement sortie de son contexte)
Mais venons-en au sujet même. Ce qui nous intéresse vraiment. Harry Potter and the Philosopher’s Stone.
« Harry Potter thinks he is
an ordinary boy - until he is rescued by a beetle-eyed giant of a man, enrols
at Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry, learns to play Quidditch and
does battle in a deadly duel. The Reason : HARRY POTTER IS A WIZARD ! »
Harry Potter est un sorcier. Mais en
fait, non. Enfin, disons qu’il ne le sait pas. Et puis, j’ai remarqué ça en
relisant (vous voyez que ça sert à quelque chose), nous non plus en fait. Si on
n’a pas lu le résumé, si on n’a JAMAIS entendu parler d’Harry Potter et que le
premier contact qu’on a avec lui c’est les premiers mots du premier chapitre…
« Mr and Mrs Dursley, of number four, Privet Drive, were proud to say
that they were perfectly normal, thank you very much. »
…, on ne
sait pas qu’il est un sorcier avant le quatrième chapitre (page 60 de l’édition
poche de Bloomsbury, même) :
« ‘Ah, go boil yer heads, both of yeh,’ said
Hagrid. ‘Harry – yer a wizard.’»
Dans tous
les trois premiers chapitres, il n’y a jamais les mots ‘magie’, ‘sorcier’ ou
quoi que soit d’équivalent. C’est toujours quelque
chose du genre « a child like that,
her lot, a pair of…, our kind ». Si on ne connaît pas l’histoire, on
peut s’interroger : mais pourquoi est-ce que ce mec, là, Dumbledore, il ne sait
pas ce qu’est un sorbet au citron ? Et si on connaît le contexte, on peut
s’amuser : tiens, c’est marrant, les sorciers ne connaissent donc pas les
sorbets au citron ? Et si on connaît presque toute l’histoire, on peut se
dire : c’est du Dumby tout craché ça, à s’intéresser aux petits riens qui
font de la vie ce qu’elle est. Et si on connaît toute l’histoire… Eh bien,
est-ce que Dumbledore s’intéresse vraiment aux sorbets citron ? Son image
en a pris un coup après le sept, ça m’énervait tellement que je sautais les
passages du livre de Rita Skeeter. Dans l'ensemble des trois premiers chapitres, donc, on ne sait pas qu'Harry est un sorcier. On peut spéculer sur ce qu'il est, puisque de toute évidence, il n'est pas comme les Dursley un être parfaitement normal. A quel monde appartient-il ? C'est assez étrange d'essayer de relire HP avec un oeil neuf tout en gardant le reste à l'esprit...
Dans tous les articles déjà postés (répertoriés ici) sur le T1,
ou presque, enfin je crois, il est question de la maîtrise qu’a JKR de son œuvre.
Rien qu’avec trois chapitres, je m’en rends bien compte. Mrs Figg est déjà là,
et on apprend quelques tomes plus tard qu’elle ne l’est pas juste pour faire
rire et pour montrer combien la situation du pauvre orphelin est terrible.
« Every year, Harry was left behind with Mrs Figg, a mad old lady who
lived two streets away. Harry hated it here. The whole house smelled of cabbage
and Mrs Figg made him look at photographs of all the cats she’d ever owned. »
Les gens qui
saluent Harry dans la rue, et qui disparaissent après : ils transplanent.
« The weirdest thing about all these people was the way they seemed to
vanish the second Harry tried to get a closer look. »
Mais tout
cela, on ne le sait pas encore. On ne sait pas encore qui est Sirius Black, pourquoi
il était là, pourquoi Voldemort n’a pas réussi à tuer Harry – ni pourquoi il
voulait le tuer au départ.
Voilà pour ces trois premiers chapitres... Promis, pour la suite, quand je la posterai, un jour j'espère, j'essayerai de faire moins long ^^'.