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25 août 2009

Le Parfum, histoire d'un meurtrier - Patrick Süskind

le_parfum

Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance, furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ».

 

J’avais un peu peur de commencer ce livre. On avait beaucoup parlé, en 2006, de l’adaptation cinématographique du roman par Tom Tykwer, et aller voir un homme (qui ressemble un peu à Gollum, dans mon imagination) tuer des gens pour leur voler leur odeur… Ca ne me disait rien. Néanmoins, j’ai trouvé ce livre dans le grenier de ma maison de campagne. J’avais Kant et Montaigne comme alternatives, alors j’ai choisi Süskind, et je ne l’ai pas regretté.

Je me rappelle avoir été saisie par une description tout en odeurs, mais je ne la retrouve plus. C’est ce qui est assez extraordinaire, dans ce bouquin : les apparences visuelles ne comptent pas. On s’y retrouve à l’odeur. Sans jamais les avoir senties pour certaine, on arrive quand même à les imaginer…

Une vraie relation se construit avec « ce monstre de Grenouille ». Tantôt à le haïr pour ce qu’il fait, une autre fois à l’admirer, encore une autre à avoir pitié de lui… Le narrateur revient plusieurs fois sur ce point : Grenouille n’a pas de conscience du mal ou du bien. Il fait ce qu’il lui faut faire pour parvenir à son but. Connaître le maximum d’odeurs possible, savoir fabriquer un parfum, et enfin fabriquer le Parfum ultime.

J’ai également beaucoup apprécié tous les détails sur la fabrication d’un parfum. Il y avait eu le TP en physique où le prof nous avait fait distiller de la lavande, ou quelque chose comme ça, et j’ai été contente de pouvoir suivre ce procédé-ci. En apprendre de nouveaux était… appréciable.

La fin m’a déçue, je crois. Après avoir passé autant de temps avec un personnage tel que Grenouille, le voir disparaître aussi rapidement est trop abrupt. Je suis restée sur ma faim. Une description détaillée du repas ne me tente absolument pas, mais… Tout arrive si vite que s’en est déstabilisant.

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